Le 12 février, les offres d’emploi en France étaient inférieures de 12,1 % au niveau de référence pré-pandémique du 1er février 2020. La reprise des recrutements se poursuit après le calage dû au deuxième confinement.
Nous mettons régulièrement à jour cet article pour suivre les effets de la pandémie sur le marché du travail. Notre méthodologie a changé au début de l’année 2021, comme mentionné dans la note méthodologique à la fin ci-dessous.
Les offres d’emploi – une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail – étaient de 12,1 % inférieures au niveau de référence pré-pandémique du 1er février 2020, corrigées des variations saisonnières, au 12 février 2021. Il s’agit d’un léger gain par rapport à la semaine précédente, où les offres d’emploi étaient inférieures de 13,1 % au niveau de référence.
Le volume d’offres d’emploi continue son redressement après la rechute de la semaine du 26 novembre 2020 où elles avaient affiché un recul de 23,1 %, consécutivement au deuxième confinement. Au plus fort de la crise, peu avant le premier déconfinement, les offres avaient affiché un point bas à -41,9 % le 13 mai 2020.
Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France est en situation intermédiaire. Le marché du recrutement britannique semble particulièrement touché par la crise, puisque les annonces affichent un recul de 37,3 %. L’Allemagne fait mieux que la France, avec un recul de 5,1 %, tandis que les États-Unis et l’Australie affichent une progression de 3,9 % et 14,7 % respectivement par rapport au 1er février 2020.
Par ailleurs, des disparités de plus en plus grandes apparaissent selon les secteurs. Les métiers de la santé et les services de proximité affichent une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans secteur aérien, l’hôtellerie, le tourisme et la restauration souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 45 % par rapport au 1er février 2020. Les métiers axés sur les sciences sociales et les mathématiques sont eux aussi en forte baisse.
Sur le territoire, les évolutions sont tout aussi contrastées, et ce contrairement au début de la crise. C’est l’Île-de-France qui est la région la plus touchée, avec 25,7 % d’offres en moins. Il s’agit là d’un phénomène qui se rencontre aussi ailleurs en Europe. Toutes les autres régions font mieux que la moyenne nationale de -12,1 %. La Corse et l’Outre-mer parviennent à dégager une évolution positive depuis le début de la crise, de même que la Bretagne, qui est la région de l’Hexagone qui s’en tire le mieux, avec une progression de 0,9 % par rapport à la situation du 1er février 2020.
Méthodologie
Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage des offres d’emploi corrigées des variations saisonnières depuis le 1er février 2020, en utilisant une moyenne sur sept jours. Le 1er février 2020 est notre référence pré-pandémique. Nous corrigeons les variations saisonnières de chaque série en fonction des tendances historiques en 2017, 2018 et 2019. Chaque série, y compris la tendance nationale, les secteurs professionnels et les zones géographiques infranationales, est désaisonnalisée séparément. Nous avons adopté cette nouvelle méthodologie en janvier 2021 et l’utilisons maintenant pour déclarer toutes les données historiques. Celles-ci ont donc été révisées et peuvent différer de manière significative des valeurs déclarées initialement.
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