Cet article est régulièrement mis à jour afin de suivre les conséquences de la pandémie sur le marché du travail.
Le volume d’offres d’emploi – une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail (corrigée des variations saisonnières) – était de 16,6 % supérieur à son niveau de référence pré-pandémie du 1er février 2020 au 8 octobre 2021, chiffre quasiment inchangé par rapport à notre point d’il y a deux semaines (+0,1 point).
Après avoir connu une franche accélération au milieu de l’été, puis dans la perspective de la rentrée, le volume d’offres d’emploi sur Indeed en France s’est donc stabilisé en septembre. Rappelons qu’au plus fort de la crise, le volume d’offres avait atteint un point bas à -42,5 % après le premier déconfinement, avant d’entamer sa reprise, pour brièvement rechuter au moment du deuxième confinement en novembre dernier.
Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France connaît toutefois un redressement assez lent par rapport à l’Allemagne (+34,5 %) et au Royaume-Uni (+31,7 %). Les États-Unis et l’Australie affichent des progressions impressionnantes de 46,1 % et 54,4 % respectivement par rapport au 1er février 2020.
Par ailleurs, des disparités toujours importantes persistent selon les secteurs. Les métiers de la santé et les services de proximité ou à la personne affichent toujours une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans le secteur aérien, les mathématiques, l’ingénierie ou l’assurance souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 15 % à près de 40 % par rapport au 1er février 2020.
Les métiers du tourisme et de la restauration poursuivent la relance de leurs recrutements, entamée en mai dernier. Ces métiers affichent à présent un volume d’offre supérieur de 37,4 % par rapport au 1er février 2020, mieux que les professions « non essentielles » ou des métiers du bâtiment et de l’habitat (essentiellement composés de l’architecture, de la construction, de l’installation et de la maintenance et de l’immobilier) à 7,0 % et 1,9 % respectivement. Ce sont toujours les professions dites « essentielles » (santé, soins à domicile, transport, logistique, sécurité) qui s’en sortent le mieux avec un volume d’offres en augmentation de 56,2 % en moyenne par rapport au 1er février 2020.
Enfin, le contraste entre l’Île-de-France et le reste du pays perdure, puisque la région francilienne affiche une hausse de 5,9 %. Avec la Normandie (12,5 %), la région continue de tirer la moyenne nationale vers le bas : toutes les autres régions se situent au-dessus des 16,6 % de progression du volume total des offres.
Méthodologie
Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage du volume d’offres d’emploi (corrigé des variations saisonnières et lissé avec une moyenne mobile sur sept jours) depuis le 1er février 2020 (notre référence pré-pandémie). Les variations saisonnières de chaque série sont corrigées en fonction des tendances historiques de 2017, 2018 et 2019. Chaque série (nationale, sectorielle ou régionale) est désaisonnalisée séparément. Cette méthodologie, adoptée en janvier 2021, est utilisée pour déclarer toutes les données historiques, qui peuvent donc s’écarter de manière significative des valeurs déclarées avant janvier 2021. Les séries de données sont téléchargeables sur GitHub.
Le nombre d’offres d’emploi publiées sur Indeed.com, pour des emplois rémunérés ou non, n’est pas indicatif des revenus ou des bénéfices potentiels d’Indeed, qui constituent une proportion importante du segment « HR Technology » de sa société mère Recruit Holdings Co., Ltd. Le nombre d’offres d’emploi est fourni à titre d’information uniquement et ne doit pas être considéré comme un indicateur de performance d’Indeed ou de Recruit. Veuillez vous reporter au site web des relations avec les investisseurs de Recruit Holdings et aux documents réglementaires déposés au Japon pour obtenir des informations plus détaillées sur la génération de revenus du segment « HR Technology » de Recruit.