Cet article est régulièrement mis à jour afin de suivre les conséquences de la pandémie sur le marché du travail. 

Le volume d’offres d’emploi (une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail, corrigée des variations saisonnières) était de 23,1 % supérieur à son niveau de référence pré-pandémie du 1er février 2020 au 5 novembre 2021, chiffre en augmentation par rapport à notre point d’il y a deux semaines (+2,6 points). 

Après avoir stagné entre la deuxième partie de septembre et mi-octobre, le volume d’offres d’emploi sur Indeed en France repart donc à la hausse. Rappelons qu’au plus fort de la crise, le volume d’offres avait atteint un point bas à -42,5 % après le premier déconfinement, avant d’entamer sa reprise, pour brièvement rechuter au moment du deuxième confinement en novembre dernier.  

Le graphique en courbes illustre l’évolution, par rapport à la référence du 1er février 2020, du volume d’offres d’emploi en France (en abscisses) en fonction du temps (en ordonnées), jusqu’au 5 novembre 2021.
Le graphique en courbes illustre l’évolution, par rapport à la référence du 1er février 2020, du volume d’offres d’emploi en France (en abscisses) en fonction du temps (en ordonnées), jusqu’au 5 novembre 2021. Les données, corrigées des variations saisonnières, proviennent d’Indeed.

Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France connaît toutefois un redressement assez lent par rapport à l’Allemagne (+40,7 %) et au Royaume-Uni (+38,8 %). Les États-Unis et l’Australie en particulier affichent des progressions impressionnantes de 51,4 % et 81,6 % respectivement par rapport au 1er février 2020.

Le graphique en courbes illustre l’évolution, par rapport à la référence du 1er février 2020, du volume d’offres d’emploi (en abscisses) en fonction du temps (en ordonnées), jusqu’au 5 novembre 2021.
Le graphique en courbes illustre l’évolution, par rapport à la référence du 1er février 2020, du volume d’offres d’emploi (en abscisses) en fonction du temps (en ordonnées), jusqu’au 5 novembre 2021. Les courbes individuelles représentent les pays : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie. Les données, corrigées des variations saisonnières, proviennent d’Indeed.

Par ailleurs, des disparités toujours importantes persistent selon les secteurs. Les métiers de la santé et les services de proximité ou à la personne affichent toujours une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans le secteur aérien, l’ingénierie ou le support informatique souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 5 % à plus de 30 % par rapport au 1er février 2020. 

Le tableau illustre les disparités entre secteurs dans les annonces sur Indeed au 5 novembre 2021.
Le tableau illustre les disparités entre secteurs dans les annonces sur Indeed au 5 novembre 2021. La première colonne liste les métiers choisis, la deuxième colonne indique l’évolution par rapport au 1er février 2020 et la troisième colonne précise la variation par rapport au 31 décembre 2020 en points de pourcentage. La première partie du tableau indique les métiers pour lesquels les recrutements reprennent le plus fortement, leur évolution et leur variation ; la seconde partie liste ces mêmes indicateurs pour les métiers dans lesquels les recrutements restent en baisse. Les données, corrigées des variations saisonnières, proviennent d’Indeed.

Les métiers qui vu leur volume d’offres augmenter le plus sur ces deux dernières semaines sont ceux des soins personnels et à domicile (+13 points), des services de proximité (+11 points), de la propreté et de l’hygiène (+8 points), de l’assurance (+7 points) et de l’architecture (+6 points). Ces deux derniers secteurs restent en retard par rapport à la moyenne des métiers sur l’évolution depuis le 1er février 2020. À l’inverse, les sciences humaines et sociales affichent un recul important de 24 points sur deux semaines.

Le tableau présente les 5 familles de métiers les plus dynamiques, à la hausse comme à la baisse, sur les deux dernières semaines disponibles.
Le tableau présente les 5 familles de métiers les plus dynamiques, à la hausse comme à la baisse, sur les deux dernières semaines disponibles. La première colonne liste les familles des métiers, la deuxième colonne  précise la variation entre les 22 octobre et 5 novembre 2021 en points de pourcentage et la troisième colonne rappelle l’évolution par rapport au 1er février 2020. Les données, corrigées des variations saisonnières, proviennent d’Indeed.

Dans l’ensemble, ce sont toujours les professions dites « essentielles » (santé, soins à domicile, transport, logistique, sécurité) qui s’en sortent le mieux avec un volume d’offres en augmentation de 71,9 % en moyenne par rapport au 1er février 2020. Les métiers du tourisme et de la restauration poursuivent lentement la relance de leurs recrutements, entamée en mai dernier. Ces métiers affichent à présent un volume d’offre supérieur de 44,1 % par rapport au 1er février 2020, mieux que les professions « non essentielles » ou des métiers du bâtiment et de l’habitat (essentiellement composés de l’architecture, de la construction, de l’installation et de la maintenance et de l’immobilier) à 5,4 % et 12,8 % respectivement.  

Le graphique en courbes illustre l’évolution, par rapport à la référence du 1er février 2020, du volume d’offres d’emploi (en abscisses) en fonction du temps (en ordonnées), jusqu’au 5 novembre 2021.
Le graphique en courbes illustre l’évolution, par rapport à la référence du 1er février 2020, du volume d’offres d’emploi (en abscisses) en fonction du temps (en ordonnées), jusqu’au 5 novembre 2021. Les courbes individuelles représentent les secteurs : les professions « essentielles », les métiers du bâtiment et de l’habitat, les métiers du tourisme et de la restauration, ainsi que les autres professions dites « non essentielles ». Les données, corrigées des variations saisonnières, proviennent d’Indeed.

Enfin, le contraste entre l’Île-de-France et le reste du pays perdure, puisque la région francilienne affiche une hausse de 12,2 %. Avec la Normandie (18,7 %), la région continue de tirer la moyenne nationale vers le bas : toutes les autres régions se situent au-dessus des 23,1 % de progression du volume total des offres.

Cet histogramme illustre la variation en pourcentage depuis le 1er février 2020 des offres d’emplois sur Indeed, au 5 novembre 2021, par région.
Cet histogramme illustre la variation en pourcentage depuis le 1er février 2020 des offres d’emplois sur Indeed, au 5 novembre 2021, par région. Les données, corrigées des variations saisonnières, proviennent d’Indeed.

Méthodologie

Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage du volume d’offres d’emploi (corrigé des variations saisonnières et lissé avec une moyenne mobile sur sept jours) depuis le 1er février 2020 (notre référence pré-pandémie). Les variations saisonnières de chaque série sont corrigées en fonction des tendances historiques de 2017, 2018 et 2019. Chaque série (nationale, sectorielle ou régionale) est désaisonnalisée séparément. Cette méthodologie, adoptée en janvier 2021, est utilisée pour déclarer toutes les données historiques, qui peuvent donc s’écarter de manière significative des valeurs déclarées avant janvier 2021. Les séries de données sont téléchargeables sur GitHub.

Le nombre d’offres d’emploi publiées sur Indeed.com, pour des emplois rémunérés ou non, n’est pas indicatif des revenus ou des bénéfices potentiels d’Indeed, qui constituent une proportion importante du segment « HR Technology » de sa société mère Recruit Holdings Co., Ltd. Le nombre d’offres d’emploi est fourni à titre d’information uniquement et ne doit pas être considéré comme un indicateur de performance d’Indeed ou de Recruit. Veuillez vous reporter au site web des relations avec les investisseurs de Recruit Holdings et aux documents réglementaires déposés au Japon pour obtenir des informations plus détaillées sur la génération de revenus du segment « HR Technology » de Recruit.