Principaux enseignements :
- En janvier 2022, environ 37 % des sondés déclaraient être à l’écoute du marché, dont un peu plus de la moitié en recherche active. Pour autant, la proportion des chercheurs d’emploi actifs est plus faible qu’en septembre-novembre 2021.
- Le salaire, l’évolution de carrière et les divers avantages monétaires ou non monétaires sont toujours les principales raisons qui motivent une recherche d’emploi, qu’elle soit urgente ou pas.
- La proportion des sondés qui ne cherchent pas d’emploi et se déclarent « malades ou handicapés » retombe à 15,7 % en janvier après avoir progressé en décembre.
- Certains candidats font preuve d’une grande flexibilité : 21 % de ceux qui cherchent un emploi en urgence sont prêts à prendre n’importe quel poste.
Afin de documenter et éclairer l’évolution du marché du travail pendant la reprise, Indeed réalise tous les mois une étude sur le comportement de chercheurs d’emploi. Cette enquête se veut le complément naturel de nos points de suivi bimensuels sur l’évolution des offres d’emploi sur Indeed.fr. Cette actualisation fournit les chiffres des mois de novembre, décembre et janvier.
Des sondés de moins en moins attentifs aux opportunités sur le marché du travail
Plus de 8 sondés sur 10 déclarent à présent ne pas chercher activement un emploi, contre 3 sur 4 cet été. 18 % d’entre eux affirment néanmoins rester à l’écoute des sollicitations des recruteurs, même s’ils ne cherchent pas activement. Un peu plus de 19 % des sondés sont en recherche active, dont 8 % considèrent leur recherche comme « urgente » (contre plus de 11 % en août).
Parmi les justifications données pour expliquer l’absence de recherche, la présence de personne à charge au sein du foyer, la maladie ou le handicap ainsi que la formation pèsent collectivement près de 50,5 % du total, devant la retraite (35,5 %). La propagation du variant « omicron » a pu expliquer l’augmentation de la modalité « maladie ou handicap » en décembre (+2,6 points par rapport à novembre), mais sa proportion est retombée à 15,7 % en janvier 2022. À noter également que le contexte sanitaire dégradé n’est que très marginalement cité par les sondés qui ne cherchent pas un emploi (1,6 point parmi les 14,1 % invoquant des raisons « autres »).
Les questions financières toujours dominantes dans les motivations
Sans trop de surprise sans doute, le salaire est la principale raison motivant une recherche d’emploi, avant l’évolution de carrière et les avantages, monétaire et non monétaires. Ces trois facteurs arrivent en tête des justifications, que ce soit pour les personnes en recherche urgente ou non urgente. Ces derniers se singularisent cependant dans la plus grande importance donnée à la flexibilité dans les horaires et l’organisation, au raccourcissement du trajet domicile-travail ou encore dans le fait qu’ils sont plus nombreux à évoquer un problème avec leur manageur. L’augmentation du temps de travail ou les conséquences d’un déménagement sont également des réponses qui sont données plus fréquemment par les candidats en recherche urgente comparé à ceux qui ont plus de temps.
Enfin, les chercheurs d’emploi ne paraissent pas fermés à explorer d’autres domaines professionnels. Logiquement, une part relativement importante de ceux qui sont en recherche urgente accepteraient de travailler dans n’importe quel domaine (21,2 %), ou dans un domaine totalement différent (16,5 %) : 37,7 % d’entre eux sont donc très flexibles. Cette proportion est à peu près inchangée (37,5 %), dans le cas des candidats qui ne recherchent pas de façon urgente, et un peu plus faible (35,0 %) pour ceux qui ne cherchent pas activement et sont ouverts aux propositions. En revanche, les candidats appartenant à ces deux dernières catégories se déclarent moins prêts à travailler dans n’importe quel domaine (16,2 % dans le cas des chercheurs actifs qui ne sont pas pressés par le temps et 13,6 % pour ceux qui ne cherchent pas activement mais sont ouverts aux propositions).
Méthodologie
Cet article de blog se fonde sur un sondage en ligne réalisé par Lucid pour Indeed auprès de 4000 adultes résidant en France âgés de 18 à 64 ans. Des pondérations ont été appliquées à chaque question pour rester représentatif de la population en termes d’âge, de sexe et d’éducation, sur la base des données de l’Insee et de l’Ined.